CNOSF: Lappartient, le "candidat à rien" prêt à "rendre service à la famille olympique" (2024)

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À la sortie de l'assemblée générale du CNOSF, David Lappartient, président de l'UCI, membre du CIO et membre du conseil d'administration de l'instance française, est celui vers qui tous les regards se tournent désormais après le départ ce jeudi de la présidente Brigitte Henriques.

David Lappartient, êtes-vous candidat au poste de président du CNOSF pour succéder à Brigitte Henriques?

J'ai toujours dit que je ne suis candidat à rien. J'exerce aujourd'hui des mandats qui remplissent mes journées et qui me vont bien. En revanche, je suis un serviteur du mouvement sportif et il est vrai que la situation était telle que la présidente a pris une décision qui l'honore. Quand on est dirigeant sportif, ce qui doit nous animer c'est de savoir comment on est en capacité de fédérer, de réunir, de ramener la sérénité. Brigitte Henriques a jugé que la meilleure solution était qu'elle démissionne. Ça a été respecté et approuvé par l'assemblée générale. Je salue cette volonté de Brigitte de faire en sorte que l'apaisem*nt soit de mise dans une année olympique. Ça ne m'a pas échappé que mon nom a circulé sans que je ne sois candidat. Brigitte est en poste jusqu'au 29 juin prochain et il appartiendra à la secrétaire générale de convoquer dans les trois mois une réunion du conseil d'administration qui élira en son sein un président. On verra alors. Moi, je suis à disposition de mes collègues. Mais celui ou celle qui sera en charge de conduire le CNO doit recevoir une forme de consensus, si ce n'est l'unanimité pour mener dans le calme, dans la sérénité et l'unité le CNO dans les temps à venir. Ce n'était pas mon ambition première et ça ne l'est toujours pas. Si je peux rendre service à la famille olympique, je suis prêt à étudier la question pour peu que ça fasse l'objet d'un consensus. Mais il y a peut-être d'autres candidats qui peuvent réunir ces conditions.

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Vous avez déjà beaucoup de mandats. Est-ce que ce serait compatible? (il est président de l'Union cycliste internationale, président du conseil départemental du Morbihan, ancien maire de Sarzeau démissionnaire en 2021, président du parc naturel régional du golfe du Morbihan, ndlr)

Ça obligerait à réorganiser et démissionner peut-être d'un certain nombre d'entre eux. Il n'empêche que si d'aventure le choix de mes collègues était celui-là, mais je prends ça avec beaucoup de précautions, alors ça supposerait de réorganiser un certain nombre de choses. Mais on n'en est pas là aujourd'hui. J'aurai naturellement l'occasion de discuter avec les uns les autres pour savoir si c'est un souhait ou pas. Moi je ne ferai pas campagne pour être président, et je n'ai pas fait de campagne pour être président du comité olympique. J'ai travaillé avec Brigitte Henriques, je l'ai tenue au courant des dossiers au niveau international notamment dans le respect de celle qui incarne l'autorité du CNOSF.

À 14 mois des Jeux olympiques à Paris, il y a urgence à avoir un président qui incarne cette autorité du CNOSF?

C'est évident... On va bientôt être à un an des Jeux olympiques et il serait bon que l'élection du nouveau président ne soit pas au maximum des trois mois après le 29 juin, il faut que l'on soit en ordre de marche assez rapidement parce que ces jeux doivent être un succès populaire. On a un comité d'organisation Paris 2024 sous l'autorité de Tony Estanguet qui fait un travail extraordinaire. Mais les athlètes sont sous l'autorité du CNO et il faut que l'on soit complètement en ordre de marche même si les fédérations nationales qui travaillent au quotidien font un excellent travail. Donc le plus tôt sera sans doute le mieux. Et si on peut le faire courant de l'été, ce serait bien mieux pour tout le monde.

Qu'est-ce que ce qu'il s'est passé ce jeudi matin change pour le mouvement sportif français?

On a senti une forme d'apaisem*nt dans les discours de Brigitte Henriques et de Denis Masseglia qui était vraiment le souhait premier de l'ensemble des membres. Ça a été vraiment quelque chose de fort. Il y a toujours quelques voix qui se sont élevées, mais d'une manière générale, celles et ceux qui hier ne partageaient pas le même point de vue se sont réunis pour saluer cette décision courageuse et la prise de parole du président d'honneur. C'est cette unité dont on a besoin et que l'on doit retrouver.

Est-ce qu'il y a eu une campagne de déstabilisation vous concernant ces dernières heures ?

Trois articles le même jour (dans Le Monde, ndlr) ce n'est pas tout à fait un hasard. Et c'est justement ce genre de choses qui usait particulièrement tout le monde. Quand vous êtes président d'une fédération internationale, vous avez à rencontrer les 202 membres affiliés qui ne sont pas tous alignés sur le modèle de démocratie que nous avons dans notre pays. Est-ce que pour autant on doit couper toutes les relations avec ces pays ? Bien sûr que non. Quand par exemple je suis allé au Turkménistan, je pense que je suis l'un des seuls ces dernières années à avoir parlé droits de l'homme avec le président de la République. Est-ce que c'est bien ou mal d'y être allé ? Je laisse chacun en juger. Moi je sais le discours que j'ai tenu et je n'ai jamais trahi les valeurs qui sont les miennes et l'éthique qui est la mienne. Mais ces boules puantes sont usantes pour tout le monde et c'est aussi ce qui a amené cette situation de crispation au sein du comité olympique. Celles et ceux qui les ont organisés n'en sortent pas honorés.

Votre candidature est poussée et soutenue par les trois autres membres du CIO. Comment se sont faites les discussions avec le CIO ?

Avec quatre membres français, nous sommes le pays le plus représenté au CIO, donc soyons fiers de ça. Et forcément on discute entre nous, car nous sommes juridiquement les représentants du CIO en France. On a une position de neutralité, le CIO étant un élément rassembleur et qui n'interfère pas dans la gouvernance des comité nationaux olympiques. Mais il y avait en langage de Lausanne, une "vive préoccupation" de la situation du CNOSF dans le pays hote des Jeux olympiques et à un an de ces JO. On pense que les membres du CIO, qui n'ont pas été affilié à une partie ou une autre lors de l'élection, peuvent être des membres qui rassemblent. Martin Fourcade ou Jean-Christophe Rolland auraient pu être de ceux-là, Guy Drut a passé la limite d'âge (qui est de 70 ans, il en a 72). Je sais que mes autres collègues m'ont demandé d'y réfléchir, dans l'intérêt du mouvement olympique.

Julien Richard

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